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Love and Trance

Partnership with Germany

La Culture au Coeur de l'Europe

L’Europe a été au cœur de notre mobilisation tout au long de ces deux dernières années, avec la bataille inédite pour l’avenir de notre si précieux droit d’auteur. Elle s’est achevée victorieusement au mois de mars, avec le vote de la directive sur le droit d’auteur par le Parlement. Cette directive restera comme l’un des grands textes qui ont marqué le précédent quinquennat de l’Union européenne. Quelques semaines après cette victoire, le 26 mai, plus de trois cents millions de citoyens étaient invités aux urnes pour choisir leurs représentants. En France, la culture était absente des débats. J’en ai pourtant la conviction: la culture doit plus que jamais retrouver toute la place qui lui revient au cœur des politiques européennes. L’Europe reste le modèle mondial en matière de politique culturelle. Elle a inventé le droit d’auteur et la gestion collective. Pour les collectes en droits d’auteur, elle représente plus de 56% du total des droits dans le monde. Comme le montre le rapport annuel 2019 de la Cisac (Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs), la Sacem reste la première société de gestion collective au monde. Le 13 mai dernier, entouré du ministre de la Culture, Franck Riester, et du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, recevait les représentants de toutes les industries culturelles à l’Élysée, à la suite de la démarche France Créative, initiée par la Sacem. Il a, à cette occasion, affirmé vouloir mettre la cause des auteurs au cœur de son engagement. Comme chaque année, ce mois de juin, à la Sacem, était également le moment de nous réunir à l’occasion de notre Assemblée générale. Je tiens à saluer notre nouveau Conseil d’administration, et en particulier son président, Bruno Lion. Un grand merci à Jean-Marie Moreau pour son action, son engagement et son sens aigu de l’intérêt général tout au long de cette année de présidence. Nous avons poursuivi une politique de stricte maîtrise des charges, avec un taux de charges nettes de 15,1% en 2018 contre 15,6% en 2017. La Sacem est ainsi en capacité de répartir 84,9% de ce qu’elle collecte. Parce que répartir plus justement, mais aussi le plus rapidement possible, est notre priorité, nous avons mené une série de chantiers qui ont permis de faire passer la trésorerie opérationnelle de la Sacem (nette des réserves de financement du régime d’entraide, le RAES, et de l’action culturelle) de 8,5 mois de collectes en 2012 à 6,7 mois de collectes en 2018, soit une baisse de 21%. Nos effectifs ayant diminué (quatre-vingthuit postes de moins depuis 2012) malgré la forte croissance de notre activité, le ratio de nos collectes par salarié a ainsi augmenté de 4% chaque année, soit + 27% en six ans, témoignant de la forte augmentation de la productivité de nos équipes. Je voudrais ici rendre hommage à leur travail sans relâche au service des auteurs, des compositeurs et des éditeurs de musique. Hors investissements informatiques, nous avons réussi une baisse nette de toutes nos autres charges en 2018. L’investissement dans la technologie et l’innovation sont au cœur de notre stratégie à l’ère du streaming et des trilliards de données que nous avons à traiter chaque année. Cette exigence et ce sens du collectif sont aux fondements de notre conception européenne du droit d’auteur. Celle-là même que nous défendons sans relâche : hier avec la directive européenne, aujourd’hui et demain, dans le cadre de sa transposition. Je vous invite ainsi à lire le dossier de ce Magsacem consacré aux impacts concrets de la directive européenne pour les créateurs et les éditeurs. Vous trouverez également au fil des pages un décryptage de notre action culturelle truffé de témoignages de terrain, un reportage dans les coulisses du métro parisien ou encore le portrait de l’un de nos membres, le compositeur italo-suisse Oscar Bianchi. 

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